Mars. 2021

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Juillet 2020

Iggy et Globule

Le troupeau est régi par une hiérarchie sévère. Chaque biquette est tantôt bourreau, tantôt victime. 

Pourtant certaines affinités se créent. L’une d’elle m’a sauté aux yeux après la tonte du printemps dernier. 

Iggy est un male castré de 7 ans. Plutôt débonnaire, Iggy n’embête personne tant que personne ne l’embête. Il est proche de l’Homme et a une passion pour l’odeur de mes cheveux. 

Le jour de la tonte, débarrassé de leur manteau de Mohair, certaines chèvres se dévoilent plus maigres que je ne le voudrais. C’était le cas d’Iggy ce printemps. 

Globule ma biennommée

Le soleil permet de se réchauffer le jour, mais les nuits d’avril peuvent être mordantes dans le médoc pour une chèvre sans toison et sans gras…

Iggy et Globule

Au premier matin suivant la tonte, je suis donc allée dès le lever du jour vérifier que tout le monde allait bien et donner le foin afin que la digestion réchauffe les corps.

La chèvrerie était encore toute endormie. Mon rapide coup d’oeil général a été stoppé sur un des spectacles les plus touchants que j’ai pu voir dans le troupeau. Couchée de tout son long contre Iggy, la tête posée sur son dos, Globule le réchauffait de sa chaleur. 

Je ne pense pas faire                     d’anthropomorphisme en disant que c’était un acte volontaire de Globule pour protéger un membre du troupeau dont elle se sent proche. 

Les nuits suivant les tontes, au printemps comme à l’automne, les chèvres ont tendance à dormir groupées pour se réchauffer. Ce matin là, Globule était contre (et sur) « son ami » pour le soutenir et le protéger dans l’épreuve de la nuit.

Du point de vue de la morphologie et du comportement, Globule est à l’opposé d’Iggy.  Comme son nom l’indique, Globule est ronde avec ou sans sa toison. Le moindre brin d’herbe lui profite. Elle a toujours l’air de mauvaise humeur et n’aime pas être touchée. Ce n’était donc pas une chèvre que je surveillais particulièrement, puisque sans soucis ni besoin particuliers. 

Depuis ce matin d’avril, j’observe « les deux amis ». Excepté au pré, où chacun vit sa vie, Globule et Iggy ne sont jamais loin l’un de l’autre dans la chèvrerie ou la cour de détente. Je continue à complémenter Iggy en granulé le soir pour qu’il prenne du poids. Il est alors à l’écart du troupeau. Globule ne quitte pas la porte de sortie de vue jusqu’à ce qu’Iggy soit de retour. 

Cette belle amitié m’est apparue il y a quelques semaines mais le troupeau recèle sans doute d’autres secrets à découvrir.

Globule et Iggy
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Déc. 2019

Orphée (1 jour) et Encas

Orphée le grand

De mon passé de travailleuse sociale, je garde un grand interêt pour l’observation des comportements. Au delà de l’individu, le groupe et ses interactions m’intéressent particulièrement. Mon quotidien parmi les chèvres me comble…

Orphée, petit rescapé d’une mise bas très difficile, a été chouchouté par une maman aimante (Encas) et très attentionnée. Après 18 mois de cohabitation et à la faveur d’un déménagement, Orphée et Encas ont dû être séparés. Dans la même chèvrerie, Encas fait partie des biquettes les plus âgées à protéger, mais Orphée a dû rejoindre « les grands ». 

 

Inséparables

Je surveillais donc attentivement l’évolution d’Orphée au sein de son nouveau groupe.

Quelle ne fut pas ma surprise de constater en quelques jours que le petit Orphée se posait en dominant face aux chèvres plus âgées. Orphée, petit Tanguy du troupeau, sait très bien se débrouiller au milieu des « grands ». Il n’a même plus à s’imposer puisque tous le reconnaissent comme faisant partie des dominants.

Pour en arriver là, Orphée a trouvé le courage d’affronter Le Grand Julius, dominant parmi les dominants. Orphée a fini par reculer et se retirer du combat, mais son courage a porté ses fruits puisqu’aujourd’hui, il peut vivre sa vie au milieu des grands sans être embêté. 

La sieste contre maman
On se retrouve pour un câlin

Dans la cour commune ou toutes les biquettes se côtoient, Orphée redevient le petit de sa maman chaque après-midi pour de tendres moments.

Orphée le grand
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Mai 2019

Griselle et Opah

Opah, en fils de dominante a pris la tête du troupeau sur les chemins des prés. Ainé des chevreaux de 2 bonnes semaines, il s’est toujours imposé face aux 2 autres petits. A la limite du despotisme, Opah sait très bien se faire respecter. 

Opah mène le troupeau

Nos ados Fibres D’elfes

En avril 2018, naissaient les premiers bébés Fibres D’elfes: Opah, Orphée et Oum.

Que sont-ils devenus?

Encas et Orphée

Orphée est un survivant. La mise bas fut très difficile mais Orphéee et sa maman Encas ont lutté pour sortir vainqueurs de cette bataille. Pour cette raison peut-être, ces deux-là sont inséparables et veillent l’un sur l’autre jour et nuit. Encas a laissé téter Orphée jusqu’à plus de 6 mois. La posture était acrobatique pour ce petit devenu plus grand que maman…

Pas facile de téter maman quand on est plus grand qu'elle!
Ilda et Oum

Oum a compris très tôt que s’il voulait que sa maman Ilda s’occupe de lui, il allait devoir crier très fort. Aujourd’hui encore c’est un petit hyper-actif très bavard qui a su faire sa place au sein du troupeau par lui-même. Le lien entre Ilda et Oum est néanmoins toujours présent, on peut penser que cette maman a mener son petit très tôt vers l’autonomie. 

Oum le bavard
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Mars 2019

Les petites nouvelles

Les biquettes ont vu arriver deux petites nouvelles: Mirabel la géante et Oudjik la facétieuse. Si Mirabel la vieille jument a su immédiatement se faire accepter par ses copines herbivores, le contact est très différent avec Oudjik la petite Border Collie de deux mois. Chien de travail par excellence, Oudjik encadrera bientôt le troupeau sur les chemins médocains. 

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Février 2019

Les travaux d’hiver

L’ombre est très rare dans le Médoc l’été. C’est un problème pour les animaux au pré. A fortiori lorsqu’ils ont 6 cm de mohair sur le dos…

Les chênes qui habitent nos haies procurent des coins de fraicheur salvatrice. Mais les ronces envahissent et réduisent  l’espace.

Aussi, le débrousaillage fait partie des travaux de fin d’hiver. Huile de coude et outils adaptés font merveille. Les biquettes profitent du soleil de février dans un autre pré sous la surveillance de leur petit chevrier.

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Octobre 2018

La récolte du mohair

Deux fois par an, au printemps et à l’automne pour notre région, les chèvres angora sont tondues.

Sur notre ferme, la tonte a lieu en mars et en septembre. Les chèvres sont littéralement mises à nu. Thibaud, notre tondeur a vu grandir les chèvres de notre élevage, il est spécialisé dans la tonte des chèvres angora et opère avec une grande douceur.

Environ 2 kg de mohair brut sont ainsi récoltés par chèvre et par tonte. Vient ensuite le temps du tri.

En cette année 2018 où le printemps s’est montré particulièrement tardif, nous avons préféré attendre la mi-avril pour ne pas risquer d’altérer la santé des biquettes.

Ginette, une des doyennes du troupeau, a porté une petite laine quelques jours pour pouvoir prendre l’air sans trembler.

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Deux vidéos de l’été 2018
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Mai 2018

Beaucoup de naissances ont illuminé cette année 2018 à la ferme.

Canetons, chatons et chevreaux se côtoient depuis qu’ils ont vu le jour et grandissent côte à côte. Tous ces petits ont dû apprendre à déchiffrer les codes de communication des autres espèces et les limites à ne pas franchir. Ces amitiés inter espèces sont un vrai bonheur à observer.